Laurent BACHER

Photographie de Laurent Bacher - Directeur général de la société MFTA

Diplômé en 1998
Directeur Général
Manufacture Française des Textiles d’Ameublement

Vous êtes directeur général de la société MFTA, quelles sont vos principales missions ?

Gérer toute l’entreprise, c’est-à-dire gestion du personnel, gestion commerciale, et gestion du site, soit une trentaine de personnes aujourd’hui. Je m’occupe directement de la force de vente France, on peut dire que j’ai aussi le poste de Directeur Commercial France. Je manage aussi le Directeur Commercial Export, ainsi que la responsable Département Confection.

Avec qui êtes-vous amené à collaborer et pourquoi ?

Je collabore avec la responsable export, la responsable du département en interne ainsi qu’avec tous les fournisseurs. C’est donc moi qui gère les achats, et quelques clients en direct, pour ainsi dire les gros clients de l’entreprise, comme Mondial Tissus.

Ce qui me fait vibrer dans ce métier c’est que ça bouge tout le temps

Comment sont organisées vos journées ?

Je passe 30% de mon temps à l’extérieur. Pour la partie achats, donc suivi des fournisseurs. Je tourne au moins une fois par an avec chacun des commerciaux sur la France, j’en ai sept donc cela fait déjà sept semaines. Mais également pour des rendez-vous directs avec certains clients comme à Paris, dans le 18e arrondissement ou à travers le monde.

Vous êtes donc amené à vous déplacer fréquemment. Vers quelles destinations et dans quel but ?

Alors aujourd’hui disons que je voyage beaucoup moins qu’avant. Je parcours la France pour tout ce qui est commercial, et au niveau des achats c’est l’Espagne, la Turquie, l’Italie et une à deux fois par an l’Asie. Dernière destination ou je me rends moins d’ailleurs, en particulier à cause de la difficulté des relations.

Quel a été votre parcours professionnel depuis la fin de vos études ?

J’étais tout d’abord stagiaire chez MFTA, j’ai ensuite fait mon contrat de professionnalisation dans cette entreprise pendant deux ans. Suite à ça j’ai commencé ma carrière commerciale à la concurrence dans une entreprise qui s’appelle La Cotonnière d’Alsace où j’ai été commercial sur le Portugal, l’Italie et l’Espagne où j’ai habité pendant deux ans. Puis j’ai travaillé dans une filature appelée  Mossley-Badin où j’ai été Responsable Commercial Méditerranée. J’avais donc les marchés espagnols, portugais, marocains, grecs, turcs et l’Ile Maurice, c’était le cadeau !
C’est au bout de deux ans que j’ai arrêté parce que c’était 95% de mon temps en voyage réparties en sept semaines, une par pays puis une semaine au bureau. J’ai ensuite réintégré MFTA, on m’a demandé de revenir en 2002, où j’ai eu le poste de responsable export  pendant deux ans et demi et j’occupe le poste de Directeur Général depuis 2005.

Si vous deviez donner trois qualités importantes à vos yeux, quelles seraient-elles ?

Tout d’abord une chose importante, les langues. Il faut avoir au moins deux langues étrangères en plus du français et avoir un bon niveau.
Ensuite il faut des connaissances techniques, mais de toute la filière. Aussi bien des matières, que de la fillature, du tissage, du tricot, de l’impression, de la teinture. Il est important de connaître tout le « process » technique pour la partie achat. Pour la partie commerciale il faut avoir un sens du contact, des connaissances en marketing et en communication.

Quels sont pour vous les trois points clés de la formation qui ont facilité votre évolution professionnelle ?

D’abord toute la partie technique que je ne connaissais pas. Je ne connaissais rien au textile avant de rentrer dans l’école, je sortais d’un DUT Techniques de Commercialisation.
Mais aussi le contrat d’alternance, de plus le hasard fait que je suis aujourd’hui dirigeant de l’entreprise où j’étais stagiaire. Mais c’est vraiment là que nous apprenons comment fonctionne une entreprise.

En une phrase, qu’est-ce qui vous fait “ vibrer ” dans votre métier ?

Contrairement à certaines branches où il se vend toujours la même chose, ce qui me fait vibrer dans ce métier c’est que ça bouge tout le temps. Dans le textile, personnellement dans l’ameublement, bien que ce soit la même chose dans l’habillement, c’est que vous avez deux collections par an au minimum.
Chaque année vous retrouverez de nouveaux coloris, de nouveaux dessins, de nouvelles matières, voilà l’intérêt. Et puis c’est la « guerre », c’est la lutte gentille avec les clients, parce que d’une année sur l’autre nous pouvons être pris ou pas. Le challenge commercial est vraiment intéressant en plus du fait que ça bouge et qu’il y ait des collections régulières.

 

linkedIntwittersite-webfacebook