Directeur Général

Jean-François TONIOLO

Diplômé en 1997
Directeur Général
INTEX Tissu d’habillement

Pouvez vous vous présenter ?

Je suis Directeur Général d’une société indienne de 600 personnes, qui est basée à New Delhi. Nous sommes tanneurs et fabricants de vêtements ainsi que d’accessoires.

Etre à l’affût pour rester crédible

Quelle est l’activité d’INTEX ?

À INTEX, nous fabriquons des vêtements, une équipe d’une cinquantaine de personnes travaille à la tannerie qui est basée à Chennai. Cette équipe se charge de réceptionner et tanner les produits, principalement des peaux d’agneaux et des peaux de chèvres.
Nous avons ensuite à Delhi une équipe de 450 personnes qui s’occupe de monter les produits, ainsi qu’une équipe de Merchandisers qui suit les clients. Chacun d’entre eux est en charge d’une vingtaine de clients à travers le monde, la maîtrise de l’anglais étant très importante. Le Merchandiser suit donc le produit depuis l’échantillon, jusqu’à la production.

À travers le monde nos clients sont, aux Etats-Unis sont J Brand, Barnies, Saxe, Neiman Marcus, Juicy Couture, Michael Kors. Sur le marché français nous retrouvons Isabel Marant, Mise au Green, Olly Gan, Oliver Grant, Vanessa Bruno, Zadig et Voltaire, Sandro, les Galeries Lafayette avec qui nous travaillons depuis 10 ans. À savoir que notre usine respecte les normes reach, tous les colorants utilisés sont d’origine européenne

Comment a commencé votre aventure indienne ?

Cette aventure a commencé par une rencontre professionnelle, avec un indien d’une famille sikh. Nous nous sommes très bien entendus, le feeling était bon, tant bien qu’on m’a invité en Inde en me proposant de collaborer, afin de prospecter et de leur trouver des clients. J’ai accepté cette proposition, à l’époque l’entreprise était composée de 80 employés, aujourd’hui 600. Après deux années j’ai eu une proposition d’association avec société afin de concrétiser notre partenariat.

Quelles sont vos principales missions ?

Mes missions principales sont :

  • Gérer les ventes ;
  • Développer les produits / de nouvelles matières ;
  • Gérer ma force de vente qui est basée entre New-York, Londres, Paris, Francfort et Anvers.
Avec qui êtes-vous amené à collaborer et pourquoi ?

Je collabore avec mes clients, mes fournisseurs de matières premières, et je travaille beaucoup sur du sourcing parce que nous nous trouvons dans un métier qui évolue. Il faut toujours aller chercher de nouvelles matières, et trouver de nouvelles possibilités adaptées à la demande du marché.

Comment sont organisées vos journées ?

Je suis très mobile, aujourd’hui je suis a Mulhouse, demain je peux être à Londres, puis en Pologne.

Vous vous déplacez donc fréquemment ?

Je me déplace quasiment tous les jours, il m’arrive de ne pas rentrer à mon domicile pendant deux semaines. Il faut être très présent car un poste de direction demande un fort engagement envers vos clients et vos agents. 

Quel a été votre parcours professionnel depuis la fin de vos études ?

Précédemment, des années 1992 à 1995 j’étais Chef de Groupe chez Devred (Vêtements et accessoires de mode masculine) avant de m’associer avec ce groupe indien.

Si vous deviez donner trois qualités importantes à vos yeux, quelles seraient-elles ?
  • Grand travailleur
  • Curieux lors de la recherche de produit
  • Tenace car le monde est très grand et les clients peuvent disparaître du jour au lendemain
Quels sont pour vous les trois points clés de la formation qui ont facilité votre évolution professionnelle ?

J’ai suivi une formation IPC Textile et Habillement, qui était au départ une école de commerçant dans le domaine du magasin de détail en prêt à porter. Suite à cela la formation ISTA a été une ouverture marketing vente, m’a permis d’acquérir une technique textile et une organisation dans le travail.

En une phrase, qu’est-ce qui vous fait “ vibrer ” dans votre métier ?

Etre dans un milieu qui bouge tous les 6 mois, et le fait de devoir être à l’affût pour rester crédible est essentiel.

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Laurent BACHER

Photographie de Laurent Bacher - Directeur général de la société MFTA

Diplômé en 1998
Directeur Général
Manufacture Française des Textiles d’Ameublement

Vous êtes directeur général de la société MFTA, quelles sont vos principales missions ?

Gérer toute l’entreprise, c’est-à-dire gestion du personnel, gestion commerciale, et gestion du site, soit une trentaine de personnes aujourd’hui. Je m’occupe directement de la force de vente France, on peut dire que j’ai aussi le poste de Directeur Commercial France. Je manage aussi le Directeur Commercial Export, ainsi que la responsable Département Confection.

Avec qui êtes-vous amené à collaborer et pourquoi ?

Je collabore avec la responsable export, la responsable du département en interne ainsi qu’avec tous les fournisseurs. C’est donc moi qui gère les achats, et quelques clients en direct, pour ainsi dire les gros clients de l’entreprise, comme Mondial Tissus.

Ce qui me fait vibrer dans ce métier c’est que ça bouge tout le temps

Comment sont organisées vos journées ?

Je passe 30% de mon temps à l’extérieur. Pour la partie achats, donc suivi des fournisseurs. Je tourne au moins une fois par an avec chacun des commerciaux sur la France, j’en ai sept donc cela fait déjà sept semaines. Mais également pour des rendez-vous directs avec certains clients comme à Paris, dans le 18e arrondissement ou à travers le monde.

Vous êtes donc amené à vous déplacer fréquemment. Vers quelles destinations et dans quel but ?

Alors aujourd’hui disons que je voyage beaucoup moins qu’avant. Je parcours la France pour tout ce qui est commercial, et au niveau des achats c’est l’Espagne, la Turquie, l’Italie et une à deux fois par an l’Asie. Dernière destination ou je me rends moins d’ailleurs, en particulier à cause de la difficulté des relations.

Quel a été votre parcours professionnel depuis la fin de vos études ?

J’étais tout d’abord stagiaire chez MFTA, j’ai ensuite fait mon contrat de professionnalisation dans cette entreprise pendant deux ans. Suite à ça j’ai commencé ma carrière commerciale à la concurrence dans une entreprise qui s’appelle La Cotonnière d’Alsace où j’ai été commercial sur le Portugal, l’Italie et l’Espagne où j’ai habité pendant deux ans. Puis j’ai travaillé dans une filature appelée  Mossley-Badin où j’ai été Responsable Commercial Méditerranée. J’avais donc les marchés espagnols, portugais, marocains, grecs, turcs et l’Ile Maurice, c’était le cadeau !
C’est au bout de deux ans que j’ai arrêté parce que c’était 95% de mon temps en voyage réparties en sept semaines, une par pays puis une semaine au bureau. J’ai ensuite réintégré MFTA, on m’a demandé de revenir en 2002, où j’ai eu le poste de responsable export  pendant deux ans et demi et j’occupe le poste de Directeur Général depuis 2005.

Si vous deviez donner trois qualités importantes à vos yeux, quelles seraient-elles ?

Tout d’abord une chose importante, les langues. Il faut avoir au moins deux langues étrangères en plus du français et avoir un bon niveau.
Ensuite il faut des connaissances techniques, mais de toute la filière. Aussi bien des matières, que de la fillature, du tissage, du tricot, de l’impression, de la teinture. Il est important de connaître tout le « process » technique pour la partie achat. Pour la partie commerciale il faut avoir un sens du contact, des connaissances en marketing et en communication.

Quels sont pour vous les trois points clés de la formation qui ont facilité votre évolution professionnelle ?

D’abord toute la partie technique que je ne connaissais pas. Je ne connaissais rien au textile avant de rentrer dans l’école, je sortais d’un DUT Techniques de Commercialisation.
Mais aussi le contrat d’alternance, de plus le hasard fait que je suis aujourd’hui dirigeant de l’entreprise où j’étais stagiaire. Mais c’est vraiment là que nous apprenons comment fonctionne une entreprise.

En une phrase, qu’est-ce qui vous fait “ vibrer ” dans votre métier ?

Contrairement à certaines branches où il se vend toujours la même chose, ce qui me fait vibrer dans ce métier c’est que ça bouge tout le temps. Dans le textile, personnellement dans l’ameublement, bien que ce soit la même chose dans l’habillement, c’est que vous avez deux collections par an au minimum.
Chaque année vous retrouverez de nouveaux coloris, de nouveaux dessins, de nouvelles matières, voilà l’intérêt. Et puis c’est la « guerre », c’est la lutte gentille avec les clients, parce que d’une année sur l’autre nous pouvons être pris ou pas. Le challenge commercial est vraiment intéressant en plus du fait que ça bouge et qu’il y ait des collections régulières.

 

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